1800 : Premières traces évocatrices d’une présence agricole et pastorale
Ve s. av JC : Les Celto-Ligures connaissent la prospérité, défrichent les montagnes et cultivent les céréales
Ier siècle : Construction d’une agglomération à la Roccaria (aujourd’hui colline de Saint-Jean) par des habitants dont le langage vernaculaire se mêle progressivement au latin. Le village est entouré de rempart, mais s’étendait selon toute vraisemblance bien au-delà du sommet de la Roccaria.
La vigne s’étend sur le territoire de Lunel.
V–Ve s : La première église de Villars s’élève à l’emplacement de l’actuelle Chapelle Saint-Jean.
Vers 500 : Les Barbares saccagent le bassin du Var
VIIIe s : Le peuplement recule sous l’effet des guerres (Barbares venus d’Espagne, Saxons,Lombards franchissant les Alpes, raids sarrasins qui ravagent l’arrière-pays), des épidémies et des famines. La paysannerie se met en place, mais la terre rend peu.
La Roccaria est abandonnée.En dépit de cette situation, la population augmente à Villars et le village s’installe sur le plateau vaste et ensoleillé de Lunel : eau, fertilité et chaleur, facilité d’accès contre une insécurité latente…
1160 : Les moines de Lérins reçoivent le Prieuré de Saint-Jean et construisent la première église paroissiale à la Roccaria. L’abbaye de Lérins fait la richesse du village
1176 : Influence attestée des chevaliers du Temple, experts à travailler la vigne
1246 : Villars compterait 8 à 900 âmes adonnées à l’agriculture. Prospérité due au droit de s’administrer moyennant redevance payée en grains aux Templiers et au comte de Provence, Raimond-Bérenger V (Villars est terre provençale)
1252 : Importance du vignoble
1308 : Sur ordre de Charles II d’Anjou, roi de Naples et comte de Provence, arrestation,incarcération et saisie des biens des Templiers[2]
1312 : Les biens des chevaliers du Temple sont attribués à l’ordre de l’Hôpital[3]
1315 : Début de l’ère des Grimaldi de Beuil[4]
1334 : Disette qui aurait pu contribuer à développer la viticulture, de meilleur rendement que les céréales
1348 : La grande peste noire frappe le village
1365 : Barnabé Grimaldi s’établit à Villars
1377 : Sans faire officiellement partie de la Baronnie de Beuil, Villars est depuis une quinzaine d’années située dans sa sphère d’influence. Embellissements du château
1381 : Attribution de Villars à Jean Grimaldi de Beuil, fils de Barnabé à titre de fief
1388 : Dédition de Nice à la Savoie[5] Villars est désormais sous la dépendance de la maison de Savoie. Le comte de Savoie fait concession de ses droits sur un vaste château à Jean Grimaldi
1412 : Destruction volontaire du château de l’Espéron sur ordre d’Amédée VIII de Savoie, en réponse aux rébellions des Grimaldi de Beuil
1415 : Jean Grimaldi reconnaît la fidélité des villarois, la douceur des habitants et l’aménité de cette ville la plus grande de sa baronnie et la mieux située. Il abandonne définitivement Thiéry, trop isolé et établit son manoir à l’emplacement du château écroulé. Les allées Grimaldi datent vraisemblablement de cette époque où le village est riche et son vin réputé qui l’emporte sur le blé.
1444 : Villars possession de Pierre Grimaldi
1481 : Jacques Grimaldi, baron de Beuil, fils de Pierre Grimaldi, s’installe définitivement à Villars
1492 : Georges Grimaldi, fils de Jacques Grimaldi, vit princièrement à Villars
1511 : Honoré Grimaldi succède à son frère Georges. Construction de la chapelle Sainte-Brigitte, au-dessus des ruines du château
XVI et XVIIe siècles, les ordonnances municipales sont originales et diffèrent de ceux du Comté de Beuil. Ecrites jusqu’en 1600 en gavot provençal, la langue vulgaire reste donc florissante. L’Edit de 1561 proscrit le Latin au bénéfice de l’Italien dans les affaires civiles.
1549 : A mesure que les famines, les grandes guerres et la grande peste reculent, la fécondité s’accroît. L’olivier prospère (une ordonnance de 1549 a pour but de protéger la reprise de l’agriculture qui reste cependant fragile et de faible productivité) extension de la vigne.
1581 : Honoré II, premier comte de Beuil règne sur Villars. Il meurt en 1591. Il fera d’Annibal son fils, son héritier. Celui-ci s’empare des dîmes de Villars et vit dans son château vers 1602.
1614 : Annibal refuse l’offre que lui fait Emmanuel, Duc de Savoie d’échanger ses terres de Beuil contre des terres en Piémont. Le Duc organise des représailles.
1616 : Annibal n’en a cure qui se tourne vers l’Espagne et continue de plus belle manigances et provocations.
1620 : Rêvant d’une principauté indépendante, Annibal ira jusqu’à effacer les armes de Savoie de ses châteaux.
1621 : Le Roi de France abandonne les Grimaldi. Le Duc de Savoie, Charles Emmanuel, instruit le procès d’Annibal Grimaldi qui est exécuté. On lui refuse la sépulture dans Villars, son village tant aimé.
Fin de l’ère des Grimaldi : Le Duc de Savoie remet le fief aux marquis de Dogliani, comtes de Villars avec droit de juridiction et d’épée
1631 : Année de peste, de sécheresse et de famine
1633 : La Maison de Savoie développe sa tutelle administrative et financière
1644 : Tremblement de terre
1665 : Inféodation de Villars au Comte Vergagno qui l’avait acheté l’année précédente aux héritiers Dogliani.
1689 : Passage de Victor Amédée II, fils de Charles Emmanuel II, qui inspecte la frontière et prépare le comté à la guerre. Ce passage est rappelé par un tableau de la chapelle Saint-Claude peint et offert par un certain Ludovic. Victor Amédée se lie aux Habsbourg[6] pour échapper à la tutelle de Louis XIV qui déclenche alors les hostilités. Il sera battu en 1690
1691 : Les français brûlent Villars. Le château, dévasté, est épargné. Villars se soumet à contre cœur.
1694 : Sécheresse, les troupeaux meurent. Les français stationnent encore dans la région.
1696 : Le Traité de Turin rend le Comté à Victor Amédée, les français quittent Puget ; le Comte Vergagno décède.
1702 : Au sortir de la guerre, Villars est riche en terres et en ressources, mais passablement endettée.
1704 : Victor Amédée s’allie à la France, les villarois contraints de prêter serment
1713 : Les Français quittent Villars
1720 : Une effroyable peste fait isoler le village par un cordon sanitaire.-1728: Villars n’enterre plus ses morts sous les dalles de son église depuis un an, mais à fleur de terre dans l’actuel cimetière à côté de l’Eglise, dans un champ nommé « le Paradis »
1723 : Les Salmatoris Roussillon[7], famille de Cherasco en Piémont, seront les derniers seigneurs du fief devenu comté
1744 : Le village est aux mains des Franco-Espagnols, les Gallispans[8]
1754 : Un négoce de vin abondant, une production d’huile quadruplée
1766 : L’église s’orne d’un nouveau clocher de type roman alpin
1775 : Réforme : Victor-Amédée III opte pour une centralisation moderne dans ses Etats
1789 : S’ouvre jusqu’en 92 une succession d’hivers exceptionnellement froids : récession et même misère dues aux tempêtes et orages qui s’y rajoutent. Premiers remous autour d’Août
1791 : Une compagnie de soldats Sardes[9] intervient pour rassurer le canton
1792 : Les Français envahissent les Etats du roi de Sardaigne. Villars résiste et demande le maintien de la garnison Sarde contre les Français
1793 : Les piémontais réoccupent le village sans combat. Visite du futur Roi Victor-Emmanuel Ier, Duc d’Aoste, fils de Victor Amédée III. Mais les Piémontais abandonnent Villars qui est réoccupée.
1796 : Traité de Paris : le Comté est cédé à la France. Villars doit coopérer, mais subit les exactions de Barbets scélérats
1799 : Battue générale à Villars : 154 Barbets[10] sont fusillés
1800 : Court moment de paix dans la région qui accepte le Consulat, lorsque les Piémontais approchent de Villars, vite chassées par les Français
1803 : L’enseignement primaire est surtout basé sur le Latin, l’italien et très peu sur le Français
1814 : Défaite de Napoléon 1er, le village redevient sarde
1823 : Villars compte 642 habitants ; la Confraternité des Pénitents Blancs, réformée, entreprend de reconstruire sa chapelle, inaugurée en 1830
1853 : Si on parle le nissart ou le gavot, le français se répand dans les noms et les actes
1860 : Rattachement à la France par le traité de Turin[11]
1861 : Application de la loi française sous Napoléon III
1892 : Le train remplace la diligence, ouvrant le chemin de l’exode des jeunes en manque de ressources. Le captage de Saint-Jean remédie aux épidémies
1911 : Le village perd ses habitants. Le Retable de l’Annonciation est découvert dans la chapelle des Pénitents
1914 : Des villarois mobilisés tombent : 34 morts et 36 blessés
1929 : Inauguration de la Maison du Poilu comme salle de réunion, conférences, jeux et spectacles. Villars accueille des italiens fuyant le Fascisme
1932 : Remise à neuf du canal d’irrigation ; captage d’eau potable à Sarzit qui en 1935 remplacera l’eau de Saint-Jean. Mise en place d’un réseau d’égouts
1937 : Francis Gag chante Lou vin dei padre
1939 :En août, le rationnement est établi
1942 : Occupation italienne
1943 : La résistance s’organise : premiers maquis. L’abbé Coeuret, ancien officiers des chars, agent de la France Libre avait été nommé curé de Villars en 1942. Il fonde sous le nom de capitaine Benoît, le premier maquis du département à Sarzit. En septembre, les allemands remplacent les Italiens
1944 : Août : libération de Puget. Arrivée des Américains
1945 : En Août, un incendie vient détruire en grande partie la forêt de Douinas
1947 : Restauration du patrimoine sacré
1991 : Jumelage entre les municipalités de Villars-sur-Var et de Cherasco
1/M. Bourrier, Ed. Lefeuvre, 1979, p. 19-266
2/N’ayant eu aucun rôle militaire dans notre région, ils furent absous. Seule restait contre le vœu de pauvreté l’accusation de posséder des biens en trop grand nombre dont l’acquisition était douteuse ainsi que l’auto attribution de certains droits.
3/L’hôpital ou Ordre de Saint Jean de Jérusalem est une congrégation religieuse et un ordre militaire datant de l’époque des Croisades
4/La maison souveraine Grimaldi est originaire de Gênes. Les Grimaldi de Beuil au caractère relativement indépendant en sont une
5/Création des Terres neuves de la Provence qui, en 1526 deviendront Comté de Nice
6/Maison souveraine qui entre autres fournit une importante lignée de souverains d’Espagne
7/Vieille famille noble de Cherasco à la cour d’Emmanuel III de Savoie,
8/Les Gallispans occuperont le comté par intermittence jusqu’à ce que le traité d’Aix-la-Chapelle rende le comté de Nice à la Savoie.
9/De 1720 à 1861, les Etats de Savoie deviennent Royaume de Sardaigne
10/Mouvement né en 1793 opposé à l’intégration du Comté de Nice à la France
11/Nice et la Savoie reviennent à la France. Napoléon III obtient ces deux territoires en récompense de son intervention militaire contre l’Autriche, aux côtés du royaume du Piémont.
1892 : Le train remplace la diligence, ouvrant le chemin de l’exode des jeunes en manque de ressources. Le captage de Saint-Jean remédie aux épidémies
1911 : Le village perd ses habitants. Le Retable de l’Annonciation est découvert dans la chapelle des Pénitents
1914 : Des villarois mobilisés tombent : 34 morts et 36 blessés
1929 : Inauguration de la Maison du Poilu comme salle de réunion, conférences, jeux et spectacles. Villars accueille des italiens fuyant le Fascisme
1932 : Remise à neuf du canal d’irrigation ; captage d’eau potable à Sarzit qui en 1935 remplacera l’eau de Saint-Jean. Mise en place d’un réseau d’égouts
1937 : Francis Gag chante Lou vin dei padre
1939 :En août, le rationnement est établi
1942 : Occupation italienne
1943 : La résistance s’organise : premiers maquis. L’abbé Coeuret, ancien officiers des chars, agent de la France Libre avait été nommé curé de Villars en 1942. Il fonde sous le nom de capitaine Benoît, le premier maquis du département à Sarzit. En septembre, les allemands remplacent les Italiens
1944 : Août : libération de Puget. Arrivée des Américains
1945 : En Août, un incendie vient détruire en grande partie la forêt de Douinas
1947 : Restauration du patrimoine sacré
1991 : Jumelage entre les municipalités de Villars-sur-Var et de Cherasco